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Le danger de Supposer!

Article écrit il y a quelques jours .




On suppose lorsqu’on a pas vraiment confiance en soi et que du coup on ose pas demander, on ose pas se confronter à la réalité ou bien on a une peur bleue du rejet alors on ose pas demander de peur d’avoir une réponse négative.

A partir de là notre cher mental nous trouve tout un tas d’excuses pour ne pas demander, ne pas avoir la réponse qu’on espère tant. Alors on suppose, oui on déduit, on analyse, mais dans tous les cas on suppose (suppose-itoire oui je sais mdr).

Mais blague à part les suppositions sont un poison.


Elles font vivre dans l’univers du mental, hors de la réalité et nous évitent de dépasser nos peurs, elles nous amènent à construire notre vie sur une illusion totale.


Chaque fois que vous voudriez faire ou dire quelque chose, ou demander un service à quelqu’un, observez-vous en train de supposer : « non mais il ne voudra jamais, non mais ce genre de personnes est trop occupées pour me répondre, non mais ces gens-là ne seront jamais intéressés par mon service, non mais il n’aura pas envie, pas le temps, non mais je ne l’intéresse pas, etc etc »


Qu’en savez-vous ? qu’en savons-nous ? Nous nous leurrons sans cesse en basant nos faits et gestes sur des suppositions. Et nous nous privons de toutes surprises positives pour être sûr que dans le lot nous éviterons aussi les négatives. On se ferme au champ des possibles et on s’étonne ou on se plaint de toujours vivre les mêmes situations.


Je me suis faite de nombreuses fois cette réflexion : je suppose quoi ? et derrière cela vous allez voir vos croyances.


Par exemple lorsque je suppose que tel produit ou service n’intéressera personne : je pars du principe que j’ai la réponse à la place des autres et cela ne fait que m’éviter de demander, lorsque je suppose, je projette en réalité MA croyance sur la situation. Ai-je la croyance que mes produits sont nuls ? que je n’ai pas assez de valeurs ? que je ne mérite pas le bonheur ? quelles croyances se cachent derrière vos suppositions ?


Combien de fois nous surprenons nous à dire « je pense que ça ne te plaira pas mais… » , « je pense que ça ne te fera pas plaisir mais… » et alors vous dites la chose et vous êtes surpris de la réaction de l’autre en face.


Ceci vaut dans les deux types de situation c’est-à-dire que parfois on suppose que ça va bien se passer et ça se passe mal, et parfois on suppose le mal et ça se passe bien.


Tant que nous ne nous confrontons pas à la réponse de l’expérience nous ne pouvons pas savoir, nous ne devrions pas supposer car alors nous sommes retenus captifs dans le mental et celui-ci se retournera contre vous un jour de façon un peu perverse et vous dira « bha tu vois, tu aurais dû essayer ! tu aurais dû demander ! »


Le mental retourne sa veste quand ça l’arrange



L’énergie va là où la conscience se dirige. La conscience c’est celui qui tient la lampe et la dirige sur la scène de votre vie. Selon ce qu’elle éclaire, vous pouvez voir des personnages et une pièce de théâtre magique ou bien horrible.


Les suppositions ne sont jamais bien loin de l’intention. Lorsque je suppose j’émets déjà une intention envers la situation, si mon intention est que la personne ne va pas me répondre, alors il y a de fortes chances pour que ça se produise et alors on se dit « hum j’avais raison j’aurais mieux fait de ne rien demander ! »


L’ego se sent vulnérable dès lorsqu’il sort de sa coquille et que ça ne se passe pas comme il veut.


Comment sort-on de cela me direz-vous ?


Et bien en faisant profil bas, en arrêtant de se dire qu’on connaît tout sur tout, en cultivant l’ouverture à ce qui se présente et en allant dans sa vie comme on allait dans une découverte en se disant « je ne sais pas ce qui peut se présenter à moi » , on sort de la supposition positive ou négative, on accepte de voir ce qui se présentera à nous.


Les suppositions sont une forme de contrôle déguisé, et lorsqu’on suppose le meilleur, c’est encore du contrôle même quand on se dit « oh c’est génial je sens qu’il va y avoir tel nombre d’acceptation de mon dossier etc »

Que faisons-nous sans cesse ? nous préférons définir un périmètre plutôt que de laisser le champ ouvert à autre chose d’inconnu car cela nous stresse.

Et c’est normal. Il convient aussi de respecter sa nature.

Personnellement j’ai toujours cru en la nature des choses et leur raison d’être, et que comme on dit « chassez le naturel il revient au galop » donc lorsque vous allez contre ce qui est naturel vous allez contre tout ce qui est vous.





L’autre jour mon esprit qui projette son savoir interne sur tout autour de lui, m’amenait à regarder une plante chez moi. Et je me disais « tu vois Elise nous sommes comme les plantes, nous avançons comme elles, il ne faut pas leur mettre un pot trop grand pensant leur faire plaisir car alors leurs racines perdent toutes leur énergie à aller chercher la limite, avant de se mettre à pousser, il faut y aller par étape. Ni trop petit, ni trop gros le pot."


Et bien là c’est pareil. Nous avons cette zone de confort, c’est notre pot à nous, et nous devons le respecter, et respecter notre mental dans ses besoins naturels et fonctionnels d’avoir des limites.


Le mental dit « j’ai besoin de limites pour me sentir rassuré, j’ai besoin d’un cadre ! »

Ok, et l’âme dit « je n’ai aucun cadre, je suis infini et sans limite »

Ok.

Il ne nous reste plus qu’à trouver un terrain d’entente.

Tant qu’on ne respecte pas les deux parties en nous, alors nous essayons en vain d’en contre carrer une au profit de l’autre. Bonjour l’harmonie ! Bonjour l’Union !


Dans le cas présent voici ce qui s’est passé pour moi, j’ai trouvé un terrain d’entente qui satisfait les deux. Oui tout est possible constamment. On peut avoir les deux et en harmonie, c’est le but.


J’ai pris en compte les besoins de mon mental d’avoir un cadre, et l’envie plus grande en moi de liberté totale. En cela je me suis donnée pour cadre celui de la découverte. Tout peut être redéfinit, c’est aussi le pouvoir des mots ; le mental acceptera toujours tout ce qui suit sa logique. Libre à nous ensuite d’orienter SA logique dans NOTRE intérêt.

Je me suis dit ton « pot » et bien c’est le concret, c’est l’expérience terrain, ton cadre c’est celui de l’expérience de la vie avec ses bonnes et ses mauvaises surprises.

Le mental est content, il veut juste qu’on lui donne un cadre il se fiche de savoir lequel du moment qu’il peut l’identifier. (Il lui faut un os à ronger)

A vous de trouver celui qui lui parlera, en termes de symbole, d’images etc.


Je vous ai écrit ce texte car ce matin en refermant la porte chez moi je me disais « il suffit qu’une porte soit fermée pour qu’on suppose que la porte est fermée à clef » - et c’est comme ça qu’on fonctionne !


On passe à côté de choses qu’on ignore car on n’y pense même pas ! On ne pense même pas que cela soit possible autrement que comme on l’a supposé au départ.

Dans le cas de cette porte en réalité elle est ouverte mais je suppose qu’elle est fermée à clef alors je n’essaie même, je ne pense même pas, à mettre la main sur la poignée pour essayer, pour vérifier. Car je suppose !


Et il y a même des gens qui s’énervent si tu leur dis « tu n’as pas essayé ! » ils vont te dire « mais je n’ai pas besoin d’essayer enfin voyons c’est évident, c’est logique !! » et tu insistes « as tu essayé ? » « mais euh je te dis que j’ai pas besoin !! » - « donc tu es en train de me dire que tu es certain d’une chose que tu n’as pas vérifiée ? » « euh….. »


Les certitudes sont un poison pour notre accueil de la nouveauté et surtout de la vie tout court. Tout cela rejoint nos croyances.


« mais enfin voyons une porte non fermée à clef ça n’existe pas !! » - ca n’existe pas dans TON système de croyances, dans ton esprit d’accord, mais cela ne veut pas dire que ça n’existe pas du tout.


Quand on met son ego de côté et qu’on se dit « effectivement ma réalité n’est pas celle de tout le monde », waou alors là la vie change !


Supposer peut vous mener à votre perte ou s’avérer très dangereux si vous supposez que tout le monde est gentil et adorable et de confiance.

Non tout le monde ne l’est pas.


Vous projetez VOTRE système à VOUS sur les AUTRES. Donc vous êtes comme avec des lunettes « cul d’bouteille » vous n’y voyez rien et il sera très facile pour une personne malhonnête de profiter de vous car vous n’y verrez rien et ne voudrez rien voir d’autre.


C’est là que c’est drôle car finalement l’ego qui pense nous protéger en nous fermant à l’inconnu, nous met en réalité en danger en nous empêchant de voir les choses telles qu’elles sont et non telles qu’on voudrait qu’elles soient.


Restons tel un Columbo, alerte et dans la démarche du scientifique qui va chercher à récolter des preuves à travers des expériences.


Sortir des suppositions ouvre de nouvelles voies à son potentiel « oh bha toute façon je ne vais pas faire ça je n’y arriverai jamais ! » qu’est-ce que tu en sais ?

Tant que tu n’as pas confronté tes croyances et ton mental à la réalité tu ne peux pas dire.


« Cesse de croire que tu as raison sur tout, accepte de revoir tes certitudes, ouvre-toi à ce que tu crois impossible et alors tu verras arriver les surprises »
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